Je suis loin d’être qualifié pour juger les lois promulguées par des gens qui ont fait des études longues et en rapport avec ce métier qu’ils exercent au quotidien. Cependant je fais partie des quelques citoyens français qui s’intéressent à ce qui se passe dans leur pays et surtout à suivre de très près l’affaire Hadopi.
J’étais donc content et méfiant lorsque le conseil constitutionnel a rendu son verdict concernant cette loi liberticide et d’un autre temps (en 1984, elle aurait été parfaite).
Mais la méfiance a bien vite repris le dessus sur la joie ressentie précédemment. Signe fort lancé par le gouvernement, ce n’est désormais pas le ministre de la culture (il a eu chaud) qui s’en chargera, mais la ministre de la justice.
Qu’on se le dise : il ne s’agit plus de culture, mais de répression !
Lors de son premier examen, qui ne sera visiblement pas le dernier, par le conseil constitutionnel, la loi avait été censurée sur plusieurs points.
Internet est un droit fondamental
N’en déplaise à certains, Internet, en 2009 est un des deux médias les plus utilisés avec la télévision. En France on compte 30 millions d’utilisateurs, soit la moitié de la population !
A ce titre, et comme pour toute liberté fondamentale, il est inconcevable d’en être privé à la va-vite comme c’était le cas pour Hadopi 1.
Et bien rassurez vous, la coupure est toujours au centre de Hadopi 2 – le retour ! Cette fois-ci elle devra être prononcée par une ordonnance pénale.
Le rythme à tenir sera de 50,000 suspensions par an (contre 10,000 par jours pour Hadopi 1). Ce qui fait tout de même 137 coupures par jour si les magistrats travaillent 365 jours par an et, d’après les calculs de PCInpact, cela représente 200 coupures par jour…