We don’t need no regulation

Depuis ce matin la nouvelle qui défraie la chronique de notre microcosme est ce rapprochement qui apparait désormais de plus en plus certain du CSA et de l’ARCEP dans le but de réguler Internet.

Des alternatives intéressantes sont proposées de ci de là, mais toutes ont le même défaut : elles partent du principe qu’Internet a besoin de régulation.

Je m’inscris en faux sur ce point et trouve cette approche dangereuse à court ou moyen terme. La régulation implique le contrôle et le contrôle sur la liberté d’expression absolue comme mesurée n’est jamais très bon, surtout lorsqu’exercé par l’Etat. Des exemples à l’étranger mais aussi en France sont malheureusement là pour comforter cette position…

A l’inverse, ce qui menace réellement Internet, en ce moment et depuis quelques années, c’est justement ce contrôle, cette centralisation et la censure ou les atteintes à la concurrence qui en découlent. Ce sont les lobbys qui pour défendre des intérêts privés font plier les politiques au détriment de la majorité. Ce sont les pays qui ont le contrôle sur leur Internet et s’en servent pour traquer des opposants…

La réponse à celà est évidente : la neutralité du Net. Cette réponse est déjà sur le bureau de ceux qui aujourd’hui envisagent le chemin inverse et mettent ainsi en péril à la fois notre liberté mais aussi un pan chaque jour plus considérable de l’économie.

Aussi aujourd’hui je vous propose de faire passer un message et de clamer haut et fort votre refus de voir votre outil de travail, votre lieu d’expression, d’accès à l’information, … censuré, contrôlé, démantelé par un Etat déjà beaucoup trop présent dans tous les autres vecteurs qui permettent d’accéder à une fraction de ce que permet Internet. Je vous propose simplement de dire non, nous n’avons pas besoin d’être régulés…

Dès ce soir je vais faire parvenir un exemplaire papier du célèbre livre libre Temporary Autonomous Zone – par Hakim Bey (à lire si vous ne l’avez pas déjà fait) au ministère et à destination de Fleur Pellerin. Je vous encourage à faire de même afin de nous assurer que lecture en soit faite et que la décision qui découlera de ces consultations soit éclairée par un point de vue alternatif…

Pour ce faire rien de plus simple, commandez le livre en ligne (il est libre donc ne coute pas très cher) et faites le livrer à :

Ministère du Redressement productif
A l’attention de Fleur Pellerin
139, rue de Bercy
75572 Paris Cedex 12

Avec un peu de chance on aura le droit à une twitpic… et une décision éclairée ?

NB : article écrit en écoutant une certaine chanson de Pink Floyd ayant inspiré le titre…

Edit : done :

7 réflexions sur « We don’t need no regulation »

  1. kiki

    Je participe rarement à ce genre d’action, mais bon, petit à petit je me dis qu’il est quand même temps de s’inquiéter de l’avenir. J’ai donc commandé le bouquin.
    Et dans la foulée, je vais aussi soutenir la quadrature du net…
    Se renseigner et se tenir au courant est suffisant un temps, mais il est finalement temps de participer aux actions !

  2. Ping : Le CSA guette la régulation d'Internet ; les Lobbies en embuscades.

  3. Da Scritch

    Houlà ! STOP !
    Le titre de Pink Floyd est une double négative.
    Il faut expliquer pourquoi cette tournure stylistique : qu’on demande une régulation, mais pas une mauvaise.

  4. Pascal

    Un gros +1 à ton article Paul ; pratiquement tous les jours, on lit des tentatives de réglementation et toujours pour les meilleures raisons du monde (lutte contre le racisme, pédophilie, etc.. )

Les commentaires sont fermés.